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Enfin, on vit ensemble !
Parents, en solo, finito ! Ca y est, vous êtes sûrs de vous, il est temps de vous installer en couple avec l’Elu(e). Vous y avez mûrement réfléchi, ensemble, et vous êtes tombés d’accord. Finie, la vie chez papa et maman à se retrouver le week-end chez l’un ou chez l’autre. Pour ceux qui vivaient seuls auparavant, finis les moments où l’on avait un espace pour se retrouver chez soi, sans "l’autre". Désormais, il faudra penser à deux, tenir compte des envies de l’autre, faire des compromis, donc ! Car vivre à deux n’est pas se fondre dans la vie de l’autre, ou absorber son partenaire dans sa propre vie. Il s’agit d’apprendre à construire, bâtir une nouvelle existence, dans laquelle chacun évoluera, en accord avec ses convictions, pour son harmonie, celle de l’autre, celle du couple
C’est la toute première fois…
Si le projet est enivrant au départ, (c’est vrai, quels changements !), sa réalisation n’est pas toujours aisée. On s’extasie au début sur plein de petites choses, qui nous rappellent la présence de l’autre : "oh ! Il a pris son petit déjeuner !" "Oh ! Il a fumé une cigarette avant de partir !" "Oh ! Elle a mis toutes ses affaires dans mon placard". Au fil du temps, la béatitude ressentie peut se muer en agacement. "C’est encore moi qui vais laver ce bol/vider le cendrier/et moi, je n’ai plus de place dans le placard !". On se retrouve frappé de plein fouet par cette réalité, dont l’évocation du seul nom fait froid dans le dos : "le quotidien" ! Il faut supporter les manies, les habitudes désagréables de l’autre, et faire parfois le deuil d’un certain sex-appeal (hé oui, voir l’autre, malade, au fond de son lit, le paquet de kleenex à portée de main n’agit pas souvent comme un aphrodisiaque !)
De plus, entre ce qu’on imaginait et la réalité, il y a souvent un monde... Entre le travail, les amis à voir, la famille, la fatigue... on a vite fait de ne pas voir les jours passer, et de se retrouver débordé. Il est important de se ménager des temps consacrés exclusivement à son couple, sous peine de ne plus savoir à quoi ressemble l’autre !
La guerre des Rose’s
Vous vous rappelez ces scènes finales illustres dans la belle demeure des Rose’s, avec Michaël Douglas qui, afin de marquer son territoire(*), fait la guerre à sa femme qui –de toute façon- a su comment répliquer ! Et les frontières peinturlurées de rouge comme les tables de l’école primaire! Images burlesques qui interpellent que pour chacun il est primordial de garder un espace propre à soi et que ce cadre de vie doit être respecté, avant le grand jour. Les caprices enfantins du style : “Je veux une pièce à moi tout(e) seul(e) ”, “Je gère l’emplacement de chaque bibelot” ou “Tu ne manges que comme moi!”.
(*)On peut entendre le mot territoire au sens strict d’espace de vie mais aussi en tant que champ d’action, de fonction. C’est ainsi que le champ du féminin et celui du masculin ne s’excluent pas mutuellement mais se complètent; par certains côtés, ils fonctionnent en parallèle. Ce serait une erreur de croire que l’un prend une fois pour toutes le relais de l’autre, le processus étant cyclique. Toute action est incomplète et doit être prolongée par une force en sens contraire et ainsi de suite. Une chose existe en tant que telle mais aussi par le contexte dans lequel elle se trouve à un moment donné. Il y a donc toujours deux vérités possibles.
Dans l’intimité avec l’autre : check up
Pourquoi est-ce si difficile de rester dans un sentiment amoureux quand nous sommes dans une relation affective ? Nous souhaitons tous pourtant vivre une lune de miel sans fin…
Pourquoi notre désir de réussir la relation et les moyens que nous employons ne suffisent-ils pas ? Pourquoi distances, ressentiments, tensions… ponctuent-ils notre quotidien ?
Pour mieux comprendre la nature de l'intimité conjugale, il est essentiel d'en saisir les composantes. On y retrouve ainsi la cohésion, la révélation de soi, la tendresse, le compagnonnage, l'engagement et la mutualité.
L'intimité conjugale apparaît aujourd'hui comme un but, un idéal qu'une forte proportion d'adultes cherchent à atteindre dans leur vie. À leurs yeux, il s'agit là de la caractéristique qui définit le mieux ce qu'est une «vraie» relation de couple. Autrement dit, un couple n'existe selon eux que si les deux partenaires développent une forte intimité.
Ce qu’il faut retenir :
L'intimité dans un couple consiste d'abord pour les deux partenaires à prendre du temps ensemble. Cela implique des expériences de différents ordres. Ils peuvent ainsi partager des loisirs, des moments de détente, des vacances ou encore du plaisir sensuel et sexuel. Ils peuvent remplir ensemble certaines tâches ménagères etc.
Le second ingrédient est la révélation de soi. Il consiste à donner verbalement à l'autre de l'information sur ce qui se passe dans son monde intérieur ou son jardin secret. La révélation de soi correspond en quelque sorte à l'ouverture à l'autre. Elle se définit donc par les communications verbales sur soi-même. La durée des échanges et leur profondeur constituent les principaux indices du niveau d'intimité entre deux personnes. L'intimité apparaît toujours plus grande au début d'une relation. En effet, les deux partenaires éprouvent alors un fort désir de se connaître et se parlent beaucoup pour se dévoiler à l'autre.
Le compagnonnage est aussi considéré comme une composante de l'intimité. Il se manifeste dans les gestes concrets de chacun pour répondre à certains besoins psychologiques de l'autre. En effet, pour affronter les multiples situations stressantes de la vie courante et pour diminuer l'anxiété ressentie, chacun éprouve le besoin d'être compris, d'être sécurisé et d'être aidé.
La compréhension est synonyme de réceptivité à l'autre. Pour comprendre son partenaire, il faut d'abord l'écouter. Pas seulement entendre ce qu'il dit, mais lui manifester verbalement et non verbalement cette écoute en lui donnant du temps pour parler, en le regardant, en le questionnant pour le faire exprimer avec plus de précision et en lui reformulant l'essentiel de ce qu'il a exprimé.
Rester soi tout en changeant
La meilleure manière de la favoriser la longévité du couple c’est de s’investir affectivement dans la relation sans se perdre soi même. Comme dans les affaires, en amour il est important de viser l'investissement à long terme. S’investir dans la relation c’est essentiellement rester soi même. Il ne faut pas l’oublier : une relation amoureuse réunit deux personnes distinctes. Chacun a sa personnalité propre, un passé particulier qui a contribué à le façonner, des besoins affectifs particuliers (même si, pour l’essentiel, ceux-ci se ressemblent d’un humain à l’autre), des besoins individuels qui émergent rarement en même temps que ceux de l’autre, des aspirations qui lui sont propres... une vie qui se déroule en-dehors de la vie à deux. En somme, plusieurs facteurs se combinent pour faire que la relation rencontre inévitablement des embûches à répétition.
[b]Membres, lâchez vos coms!
Parents, en solo, finito ! Ca y est, vous êtes sûrs de vous, il est temps de vous installer en couple avec l’Elu(e). Vous y avez mûrement réfléchi, ensemble, et vous êtes tombés d’accord. Finie, la vie chez papa et maman à se retrouver le week-end chez l’un ou chez l’autre. Pour ceux qui vivaient seuls auparavant, finis les moments où l’on avait un espace pour se retrouver chez soi, sans "l’autre". Désormais, il faudra penser à deux, tenir compte des envies de l’autre, faire des compromis, donc ! Car vivre à deux n’est pas se fondre dans la vie de l’autre, ou absorber son partenaire dans sa propre vie. Il s’agit d’apprendre à construire, bâtir une nouvelle existence, dans laquelle chacun évoluera, en accord avec ses convictions, pour son harmonie, celle de l’autre, celle du couple
C’est la toute première fois…
Si le projet est enivrant au départ, (c’est vrai, quels changements !), sa réalisation n’est pas toujours aisée. On s’extasie au début sur plein de petites choses, qui nous rappellent la présence de l’autre : "oh ! Il a pris son petit déjeuner !" "Oh ! Il a fumé une cigarette avant de partir !" "Oh ! Elle a mis toutes ses affaires dans mon placard". Au fil du temps, la béatitude ressentie peut se muer en agacement. "C’est encore moi qui vais laver ce bol/vider le cendrier/et moi, je n’ai plus de place dans le placard !". On se retrouve frappé de plein fouet par cette réalité, dont l’évocation du seul nom fait froid dans le dos : "le quotidien" ! Il faut supporter les manies, les habitudes désagréables de l’autre, et faire parfois le deuil d’un certain sex-appeal (hé oui, voir l’autre, malade, au fond de son lit, le paquet de kleenex à portée de main n’agit pas souvent comme un aphrodisiaque !)
De plus, entre ce qu’on imaginait et la réalité, il y a souvent un monde... Entre le travail, les amis à voir, la famille, la fatigue... on a vite fait de ne pas voir les jours passer, et de se retrouver débordé. Il est important de se ménager des temps consacrés exclusivement à son couple, sous peine de ne plus savoir à quoi ressemble l’autre !
La guerre des Rose’s
Vous vous rappelez ces scènes finales illustres dans la belle demeure des Rose’s, avec Michaël Douglas qui, afin de marquer son territoire(*), fait la guerre à sa femme qui –de toute façon- a su comment répliquer ! Et les frontières peinturlurées de rouge comme les tables de l’école primaire! Images burlesques qui interpellent que pour chacun il est primordial de garder un espace propre à soi et que ce cadre de vie doit être respecté, avant le grand jour. Les caprices enfantins du style : “Je veux une pièce à moi tout(e) seul(e) ”, “Je gère l’emplacement de chaque bibelot” ou “Tu ne manges que comme moi!”.
(*)On peut entendre le mot territoire au sens strict d’espace de vie mais aussi en tant que champ d’action, de fonction. C’est ainsi que le champ du féminin et celui du masculin ne s’excluent pas mutuellement mais se complètent; par certains côtés, ils fonctionnent en parallèle. Ce serait une erreur de croire que l’un prend une fois pour toutes le relais de l’autre, le processus étant cyclique. Toute action est incomplète et doit être prolongée par une force en sens contraire et ainsi de suite. Une chose existe en tant que telle mais aussi par le contexte dans lequel elle se trouve à un moment donné. Il y a donc toujours deux vérités possibles.
Dans l’intimité avec l’autre : check up
Pourquoi est-ce si difficile de rester dans un sentiment amoureux quand nous sommes dans une relation affective ? Nous souhaitons tous pourtant vivre une lune de miel sans fin…
Pourquoi notre désir de réussir la relation et les moyens que nous employons ne suffisent-ils pas ? Pourquoi distances, ressentiments, tensions… ponctuent-ils notre quotidien ?
Pour mieux comprendre la nature de l'intimité conjugale, il est essentiel d'en saisir les composantes. On y retrouve ainsi la cohésion, la révélation de soi, la tendresse, le compagnonnage, l'engagement et la mutualité.
L'intimité conjugale apparaît aujourd'hui comme un but, un idéal qu'une forte proportion d'adultes cherchent à atteindre dans leur vie. À leurs yeux, il s'agit là de la caractéristique qui définit le mieux ce qu'est une «vraie» relation de couple. Autrement dit, un couple n'existe selon eux que si les deux partenaires développent une forte intimité.
Ce qu’il faut retenir :
L'intimité dans un couple consiste d'abord pour les deux partenaires à prendre du temps ensemble. Cela implique des expériences de différents ordres. Ils peuvent ainsi partager des loisirs, des moments de détente, des vacances ou encore du plaisir sensuel et sexuel. Ils peuvent remplir ensemble certaines tâches ménagères etc.
Le second ingrédient est la révélation de soi. Il consiste à donner verbalement à l'autre de l'information sur ce qui se passe dans son monde intérieur ou son jardin secret. La révélation de soi correspond en quelque sorte à l'ouverture à l'autre. Elle se définit donc par les communications verbales sur soi-même. La durée des échanges et leur profondeur constituent les principaux indices du niveau d'intimité entre deux personnes. L'intimité apparaît toujours plus grande au début d'une relation. En effet, les deux partenaires éprouvent alors un fort désir de se connaître et se parlent beaucoup pour se dévoiler à l'autre.
Le compagnonnage est aussi considéré comme une composante de l'intimité. Il se manifeste dans les gestes concrets de chacun pour répondre à certains besoins psychologiques de l'autre. En effet, pour affronter les multiples situations stressantes de la vie courante et pour diminuer l'anxiété ressentie, chacun éprouve le besoin d'être compris, d'être sécurisé et d'être aidé.
La compréhension est synonyme de réceptivité à l'autre. Pour comprendre son partenaire, il faut d'abord l'écouter. Pas seulement entendre ce qu'il dit, mais lui manifester verbalement et non verbalement cette écoute en lui donnant du temps pour parler, en le regardant, en le questionnant pour le faire exprimer avec plus de précision et en lui reformulant l'essentiel de ce qu'il a exprimé.
Rester soi tout en changeant
La meilleure manière de la favoriser la longévité du couple c’est de s’investir affectivement dans la relation sans se perdre soi même. Comme dans les affaires, en amour il est important de viser l'investissement à long terme. S’investir dans la relation c’est essentiellement rester soi même. Il ne faut pas l’oublier : une relation amoureuse réunit deux personnes distinctes. Chacun a sa personnalité propre, un passé particulier qui a contribué à le façonner, des besoins affectifs particuliers (même si, pour l’essentiel, ceux-ci se ressemblent d’un humain à l’autre), des besoins individuels qui émergent rarement en même temps que ceux de l’autre, des aspirations qui lui sont propres... une vie qui se déroule en-dehors de la vie à deux. En somme, plusieurs facteurs se combinent pour faire que la relation rencontre inévitablement des embûches à répétition.
[b]Membres, lâchez vos coms!
Dernière édition par le Mar 30 Oct - 20:26, édité 2 fois
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